Ben Arfa peut-il venir à l'OM ?
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Publié le mardi 20 mai 2008 à 05H33
Le Lyonnais ne laisse pas les dirigeants marseillais indifférents, mais son prix est compris entre 15 et 20 m€
En manque de temps de jeu à Lyon, Hatem Ben Arfa pourrait quitter les rangs du septuple champion de France. Pour aller en Angleterre ou pour rester en Ligue 1 avec l'OM?
Ils sont en concurrence pour une place dans la liste des 23 pour l'Euro. Et si l'un succédait à l'autre dans les rangs olympiens? Partie d'une simple boutade de Pape Diouf au lendemain d'OM-Lyon, le mois dernier(*), cette éventualité apparaît de moins en moins incongrue au fil des semaines: et si Hatem Ben Arfa rejoignait une équipe olympienne que Samir Nasri s'apprête à quitter pour Arsenal? Ce ne serait pas exclu. Le jeune milieu offensif de l'OL ne laisse pas insensible l'OM, en tout cas. Dans un récent entretien accordé à LaProvence des Sports (12mai), José Anigo n'écartait aucune hypothèse: "C'est un joueur que l'on aime bien (...). Si d'aventure, on sait qu'il est en position de quitter Lyon, pourquoi pas (NDLR: entrer en contact avec les dirigeants lyonnais)?"
Le directeur sportif de l'OM avait cependant atténué son propos en précisant qu'"aucune discussion n'avait été entamée." Il y a peu encore, songer ne serait-ce qu'à un contact embryonnaire entre les deux clubs pouvait passer pour impensable au vu des fortes tensions des dernières (inter)saisons (l'affaire Ribéry notamment). Mais depuis, les relations semblent s'être sensiblement normalisées entre le président Pape Diouf et son homologue lyonnais Jean-Michel Aulas. Dans les colonnes de LaProvence (7 mai), ce dernier confirmait cette tendance en assurant qu'il ne repousserait pas une éventuelle offre de l'OM pour un joueur lyonnais, Ben Arfa en l'occurrence.
"Si l'OM nous contactait pour Hatem, est-ce que nous serions prêts à lui céder ? Je réponds: pourquoi pas ? Rien n'empêche d'envisager une telle hypothèse", avait-il, alors, déclaré. Joint hier, le président Aulas a renchéri: "Je ne suis pas opposé à un transfert d'Hatem à l'OM. Ma philosophie est claire: à offres équivalentes, je préfèrerais que le joueur rejoigne un club français plutôt qu'un club étranger. Le football français a tout intérêt à compter des équipes toujours plus compétitives aussi bien en championnat qu'en coupe d'Europe." À en croire le dirigeant rhodanien, le temps des violentes piques verbales aurait vécu... "Que ce soit Aulas ou Pape, on a affaire à des gens intelligents, avait encore souligné José Anigo dans La Provence des Sports du 12 mai.
Ce sont des hommes d'affaires. À un moment donné, les petits quiproquos qui peuvent survenir entre des clubs sont vite oubliés quand il y a une histoire de joueur et d'argent au milieu." Justement, y a-t-il une histoire Ben Arfa? Hier, le président Aulas a certifié qu'il n'avait "pas été contacté par les dirigeants marseillais", avant d'affirmerencore : "Pape Diouf est quelqu'un que j'apprécie beaucoup. Nous avons eu l'occasion de nous rencontrer dernièrement, lors de diverses réunions de travail organisées au niveau de la Ligue nationale, eh bien, nous avions, alors, convenu de ne pasnouer le moindre contact pour qui que ce soit avant la fin de la saison."
Si l'OM a bouclé son exercice, l'OL a encore une finale de coupe de France à disputer, samedi. Et après? Pourrait-on voir les dirigeants marseillais se positionner pour Ben Arfa, champion d'Europe des "moins de 17ans" avec... Nasri? Quand bien même, ceux-ci seraient décidés à le faire, le montant d'un hypothétique transfert peut constituer un frein certain. Hier, Aulas a rappelé que l'enveloppe nécessaire pour acquérir son joueur était comprise entre 15 et 20 M. "Nous discutons actuellement pour prolonger son contrat (jusqu'en 2013 ou 2014), a-t-il ajouté, ne cachant pas que Ben Arfa suscitait "l'intérêt également de deux clubs anglais dont Arsenal." Mais avec la probable venue de Nasri, les Gunners seraient-ils toujours aussi chauds pour engager le Lyonnais? Pas sûr. Une opportunité de plus pour l'OM?
(*): "Il est extraordinaire! Si demain j'ai les moyens de le faire venir à Marseille, je n'hésiterais pas une seconde."